Il n'est pas facile de déterminer quelle est la solution la plus économique pour le chauffage.

En général, cela dépend de quatre variables: 

• le prix d'achat
• le prix d'installation
• le prix d'entretien
• le prix du combustible utilisé.

Dans cet article, nous comparerons les différents modes de chauffage les plus couramment utilisés en soulignant leurs caractéristiques et les coûts qu'ils impliquent.

Quel est le chauffage le plus économique en 2023 ?

La technologie utilisée dans les systèmes de chauffage n'arrête pas de faire des progrès. Le marché offre un grand choix entre systèmes traditionnels et systèmes alternatifs qui visent à optimiser les économies d'énergie. Découvrons-les tous et essayons d’en définir ensemble les avantages et les inconvénients. 

Chaudière à gaz

La chaudière à gaz a été pendant très longtemps le système de chauffage le plus courant en France.

Son installation est assez simple, tout comme son fonctionnement.  Raccordée au gaz de ville, elle brûle le combustible pour entraîner la production de chaleur et chauffer le liquide caloporteur à son intérieur.

Ce liquide, qui est en général de l’eau, pénètre ensuite dans deux circuits : l'un qui alimente les tuyaux vers les robinets en fournissant de l'eau chaude sanitaire, pour se laver ou cuisiner, l’autre qui alimente le système de chauffage domestique, généralement par l'intermédiaire d’appareils de chauffage tel que des radiateurs.

Une chaudière à gaz peut durer une dizaine d’années et peut coûter environ 1.500 euros, installation comprise.

Le coût le plus important de ce système de chauffage est certainement celui de la matière première, à savoir le prix du gaz, qui a subi une forte flambée au cours de l'année dernière. 

Par ailleurs, il est à noter que le gouvernement entreprend de nombreuses initiatives afin d'éliminer totalement ce type de chauffage d'ici 2030.

Chaudière à condensation

La chaudière gaz à condensation est un modèle de chaudière gaz à très haute performance énergétique. Cela signifie que son rendement est beaucoup plus élevé que celui d'une chaudière normale, favorisant ainsi les économies financières.

Le fonctionnement est tout à fait similaire à celui d'une chaudière à gaz traditionnelle, et l’eau est chauffée à la fois pour l’usage domestique et le chauffage, que ce soit par le sol ou par des radiateurs à inertie.

La différence réside dans le fait que les modèles à condensation peuvent récupérer la chaleur des fumées et des vapeurs produites par le processus de combustion du gaz, qui dans une chaudière traditionnelle sont expulsées (et donc perdues) à travers le conduit de fumée.

La chaudière à condensation est donc un système qui minimise les émissions et qui parvient à récupérer de l'énergie (chaleur) à partir de ses propres déchets, ce qui réduit considérablement la nécessité de brûler du gaz provenant du réseau de distribution. 

Cela permet de réaliser jusqu'à 30 % d'économies sur la facture de chauffage grâce à une moindre consommation d’énergie. Raison pour laquelle si on décide de changer son ancienne chaudière à gaz par une chaudière à condensation, on est également éligible aux aides financières d’État.

En revanche, il faut bien noter que l’installation d'un tel système représente un investissement économique sur le long terme avec un coût qui oscille entre le 2.000 et les 7.000 euros selon les modèles.

Chauffage par le sol

Une autre bonne solution pour chauffer sa maison est le chauffage par panneaux radiants (ou chauffage au sol).

Il s'agit d'un chauffage qui peut être de type hydraulique ou électrique, avec des panneaux radiants qu’on installe sous le plancher et qui chauffent l’environnement par rayonnement, jusqu'au plafond, de manière très uniforme.

Il a le grand avantage de pouvoir fonctionner correctement même si l'eau à l'intérieur de son circuit est chauffée à 30-40°, alors que pour les radiateurs normaux l'eau doit être chauffée à 70°. En conséquence, vous consommez moins de gaz pour atteindre la même température.

Cependant, le chauffage par le sol est relativement cher lorsqu'il s'agit d'une nouvelle installation.

Pour une maison d'environ 100 mètres carrés, on peut dépenser jusqu'à 10000 euros. Cependant, il s'agit d'une dépense très rentable sur le long terme, qui s'amortit certainement au fil du temps avec une moindre consommation de gaz.

En effet, en moyenne, le chauffage par le sol coûte 25% de moins qu'une installation traditionnelle en termes de consommation annuelle.

Pompe à chaleur

Dans les maisons les plus modernes, de conception domotique, l’utilisation d'une chaudière à pompe à chaleur est de plus en plus répandue.

Ce système n'utilise pas le gaz comme combustible, mais simplement de l’électricité et les calories présentes dans l’air (Pompe à Chaleur Air-Air), dans l’eau (PàC Eau-Air) ou dans le sol (PàC Terre-Air). 

A son intérieur un fluide caloporteur se réchauffe au contact de la source de chaleur choisie et se transforme ainsi en gaz. Ce dernier transfère alors sa chaleur à l’eau du circuit de chauffage et revient à l’état liquide pour après recommencer son cycle. Bien évidemment, comme les chaudières, les pompes à chaleur peuvent aussi produire de l’eau chaude sanitaire.

Cela dit, il faut noter que dans des zones particulièrement froides, un système de pompe à chaleur n'est pas toujours en mesure de restituer une efficacité thermique adéquate, surtout si le chauffage est ensuite irradié par des radiateurs.

En plus, un tel système encombre beaucoup d'espace et est plutôt coûteux.

Pour un système de ce type, en effet, on peut facilement dépasser les 10000 euros. Il est clair que le fait d'éviter l'utilisation du gaz naturel réduit considérablement les coûts énergétiques sur le long terme, malgré que le coût de l'électricité ait récemment considérablement augmenté. Il est important de savoir que l’achat d’une pompe à chaleur est pour l’instant financé à 100% par l’État. 

Biomasse, cheminée et poêles

Il existe également des systèmes de chauffage alternatifs, qui utilisent différents combustibles.

Parmi eux, nous vous signalons les traditionnelles cheminées et poêles (au bois ou à granulés) et les chaudières à biomasse, qui utilisent comme combustible du matériel organique/naturel et du matériel industriel de recyclage.

Il s'agit certainement d'une solution écologique mais attention ! L’État a pour projet de réduire considérablement la pollution atmosphérique due aux anciens chauffages au bois. Nous vous suggérons donc de vous tourner vers des systèmes de nouvelle génération et de bien les entretenir afin d'éviter tout risque de libération dans l’air de particules fines et monoxyde de carbone. 

Le coût d'une telle installation, qui privilégie également un excellent rendement thermique, dépend également beaucoup du type de combustible utilisé et du type d'installation.

La biomasse destinée à être utilisée comme combustible, par exemple, doit être traitée chimiquement, ce qui peut entraîner des coûts plus élevés que ceux des combustibles fossiles tels que le gaz.

Pour les poêles à granulés classiques ou les cheminées à bois nouvelle génération il faut compter un coût moyen d' environ 5.000 euros. En revanche, pour une véritable chaudière à biomasse, les coûts augmentent considérablement et peuvent atteindre les 20.000 euros.

Quel est le chauffage qui consomme le moins ?

L'efficacité énergétique dépend certes du système de chauffage adopté, mais pas seulement. Les appareils de chauffage jouent également un rôle important. S'ils fonctionnent correctement et sont en bon état, il est plus facile d'atteindre le confort thermique et dépenser beaucoup moins sur les coûts de chauffage.

Les différents types de radiateurs disponibles sur le marché sont :

• Les radiateurs en fonte, présents surtout dans les maisons anciennes et aujourd'hui peu utilisés aussi parce qu'ils sont très chers. Ils conservent la chaleur plus longtemps même s'ils sont éteints mais ils peuvent être très encombrants.

• Les radiateurs en aluminium, moins chers et modulables. Ils sont légers et moins encombrants, mais ils peuvent se corroder si le pH de l'eau est supérieur à 7, c'est -à -dire très alcalin. Ils chauffent vite, même s'ils ne retiennent pas très bien la chaleur.

• Les radiateurs en acier sont un excellent compromis entre les modèles en fonte et en aluminium. Ils sont modulables comme les radiateurs en aluminium, mais associés à une bonne chaudière, ils permettent d'économiser entre 8 et 10 % de plus sur la facture et conservent mieux la chaleur que les radiateurs en aluminium.

En l’absence d’un système de chauffage central, beaucoup de foyers se tournent vers le choix des radiateurs électriques. Très économiques à l'achat, ils peuvent - dans les modèles à faible consommation - être une bonne alternative pour les petits appartements ou les deuxièmes maisons. Actuellement, grâce à leur capacité d’emmagasiner la chaleur et continuer à la diffuser longtemps après avoir été éteints, ce sont les radiateurs à inertie, fluide ou sèche, les modèles qui consomment le moins.

Opter pour un bon radiateur et l'associer à des vannes thermostatiques à la pointe de la technologie peut s'avérer être une excellente idée d'économie. Grâce à des performances intelligentes, en effet, l'utilisation du chauffage est optimisée en fonction des besoins et des habitudes des utilisateurs.

Quel est le chauffage de l’avenir ?

Il n’existe, dans l'absolu, aucun moyen moins cher que les autres pour chauffer une maison.

Lorsque le prix du système est plus bas, le prix de la consommation est plus élevé et vice versa.

Pour chauffer la maison de manière économique, il faut raisonner davantage sur le type de gestion du système installé plutôt que de penser à la changer totalement.

À cet égard, un système de chauffage intelligent peut se révéler très utile.

S'adaptant à tout type d'installation, qu'il s'agisse d'une chaudière à gaz, d'une chaudière à condensation ou d'une pompe à chaleur, un système de ce type permet de réaliser des économies grâce à une gestion plus attentive des consommations d’énergie.

On peut donc transformer une installation traditionnelle, quel que soit le combustible qui l'alimente, en un système sans fil et multi-zone, personnalisable pour tout type de logement.

Avec un thermostat intelligent, par exemple, on peut régler les températures de différentes zones de la maison, en rendant la consommation proportionnelle aux besoins réels de ses occupants, et contrôler à la fois le taux d'humidité et la qualité de l'air dans la maison.

Les différentes fonctions de contrôle à distance garanties par des applications pour smartphone permettent également de détecter les anomalies du système en temps réel, afin d'intervenir rapidement et d'économiser des coûts d'entretien élevés.

À une époque où même les carburants historiquement moins chers connaissent des augmentations de prix significatives, une gestion intelligente du chauffage peut vraiment faire la différence en termes économiques.